Une majorité des drones et missiles ont été interceptés, mais une base militaire israélienne a tout de même été touchée, et une fillette a été gravement blessée. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont contribué à intercepter les missiles et drones iraniens, apportant un soutien à Israël face à ces attaques.
Même certains États arabes ont soutenu la riposte israélienne. L’ampleur du conflit à venir dépend désormais de la réaction israélienne, selon les analystes.
Tel-Aviv a déjà commencé à répliquer en frappant un bâtiment du Hezbollah, parti pro-iranien, au Liban. Une attaque qui n’a pas fait de dégâts ou presque, une attaque sans suite, mais tout de même une attaque.
« Une étape sans précédent dans une guerre régionale de plus en plus profonde et de plus en plus directe », estime Julien Barnes-Dacey, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du Conseil européen des relations étrangères. La plupart de ces drones ont d’ailleurs été interceptés avant d’atteindre le territoire israélien, au-dessus de la Syrie ou de la Jordanie.
Mais si la plupart des drones iraniens ont été interceptés cette nuit, une base militaire a été touchée, et une fillette de 7 ans d’origine bédouine a été placée en soins intensifs, selon le porte-parole de l’armée israélienne. Impossible dès lors pour Tel-Aviv de rester sans répondre.
« C’est facile », s’est offusquée Alona Fisher-Kamm, l’ambassadrice d’Israël en France, faisant un parallèle avec l’attaque du 7 octobre sur BFMTV. Difficile donc d’imaginer une réponse d’ampleur dans l’immédiat.
Mais « la nature des attaques peut renforcer le sentiment israélien que Téhéran est en retrait, qu’il n’a ni la volonté ni la capacité de s’engager plus avant », et qu’il est temps de porter un grand coup à l’Iran, analyse pour 20 Minutes Julien Barnes-Dacey. Quant à la France, une source militaire assure que l’armée n’a agi que pour « l’autodéfense » de ses bases au Proche-Orient.
« La volonté manifeste de Téhéran d’éviter de se laisser entraîner dans un conflit direct ne contribue guère à renforcer sa posture de dissuasion », résume-t-il. L’ampleur du conflit à venir repose donc dans les mains d’Israël, sur qui les Occidentaux doivent « faire pression pour qu’il ne riposte pas davantage ».