Les attaques ont été menées par des drones qui peuvent faire des détours et que les drones en question « peuvent être obtenus pratiquement n’importe où ». « Alors les preuves scientifiques ne sont pas là pour nous permettre de dire de façon indiscutable que cela vient de là ou de là », a-t-il insisté.
D’où qu’elles viennent, ces « attaques irréfléchies », les premières à viser directement la plus grande centrale d’Europe depuis novembre 2022, « doivent cesser immédiatement », a-t-il plaidé lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU dédiée à cette question. « Bien qu’heureusement elles n’aient pas provoqué d’incident radiologique cette fois-ci, elles ont largement augmenté le risque à la centrale de Zaporojie, où la sûreté nucléaire est déjà compromise », a ajouté le directeur général de l’instance onusienne, qui dispose d’experts sur place.
Elles constituent également un « dangereux précédent, en ayant atteint avec succès la structure de confinement d’un réacteur ». Chacun des sept piliers de l’AIEA sur la sécurité et de la sûreté nucléaires a été compromis.
Nous ne pouvons pas rester sans rien faire en attendant qu’un dernier poids fasse pencher la balance en équilibre instable », a-t-il plaidé. « Nous nous approchons dangereusement d’un accident nucléaire », a-t-il insisté, appelant à ce qu’un « coup de dé ne décide pas de ce qui se passera demain ».
Même si les six réacteurs de la centrale sont à l’arrêt, « les dangers potentiels d’un accident nucléaire majeurs restent bien réels ».