Depuis sa première mouture, en 2005, le « Guide du manifestant arrêté » a bien évolué, au gré des changements de la législation et des mouvements sociaux. Le but de ce guide est de brosser « l’éventail des situations auxquelles les manifestants peuvent être confrontés » et de rappeler « les droits et devoirs des citoyens et de la puissance publique ». En cinq rubriques, les magistrats qui ont élaboré cet ouvrage expliquent tout ce qu’il peut vous arriver si vous avez affaire aux forces de l’ordre lors d’une manifestation. Cela commence par le simple « contrôle », l’ « arrestation », les « infractions » que l’on peut vous reprocher, le passage en « comparution immédiate » et le « fichage ».
Chaque rubrique détaille, articles de loi à l’appui, ce à quoi l’on peut être confronté, si les mesures sont légales et les recours auxquels on peut prétendre. On y trouve aussi des « conseils », lorsque par exemple un policier se montre agressif lors d’un contrôle, s’il y a des violences au cours d’une garde à vue ou si l’on vous reproche des faits que vous n’avez pas commis. « Avant de manifester, ayez sur vous des petits papiers avec vos coordonnées, à distribuer en urgence aux témoins au moment où la police vous emmène », conseille le guide. « Devant le tribunal, soyez calme et poli.
Écoutez les conseils de votre avocat sur l’attitude à avoir et sur les déclarations à faire ou ne pas faire. »
Le syndicat rappelle aussi que l’on peut demander la suppression de son nom du fichier des antécédents judiciaires « en cas de relaxe, d’acquittement ou de condamnation avec dispense de peine ». Au moins pour savoir ce que vous avez le droit de faire, ou pas !