Nous avons confirmé à nos partenaires sociaux que le processus d’information-consultation préalable au déploiement d’un plan de sauvegarde de l’emploi sera engagé et il concernera la suppression de 502 postes », a déclaré à la presse le directeur général délégué du groupe, Jean-Claude Bassien. « Il n’y aura aucun départ au titre du PSE avant l’automne, et plutôt fin octobre », a précisé Jean-Claude Bassien, compte tenu des procédures légales. Ce sont les effectifs du pôle Promotion-construction qui sont concernés, lesquels auront diminué de 27 % par rapport à 2022. Le coût de ce plan pour le groupe est estimé à environ 50 millions d’euros, indique dans un communiqué Nexity, qui prévoit d’en tirer 36 millions d’euros d’économies dès 2025, puis 45 millions par an.
Près de 400 personnes ont déjà quitté le groupe avant même la mise en œuvre du plan social, a dénoncé à l’AFP le délégué syndical CFDT de cette branche, Emmanuel Brie. « On va se battre pour qu’il y ait au maximum de la mobilité et des départs volontaires », a-t-il déclaré. Depuis, quelque 3.100 collaborateurs supplémentaires ont quitté le groupe lors de la cession de la filiale Nexity Services (devenue Evoriel) au fonds d’investissement Bridgepoint. Les liquidités tirées de cette vente (400 millions d’euros) serviront au désendettement et permettront à Nexity de mettre en œuvre « sans attendre » sa restructuration.
Au premier trimestre, les réservations de logements de Nexity ont chuté de 29 % en nombre et 22 % en valeur par rapport au premier trimestre 2023, indique le groupe, précisant cependant que les ventes au détail (aux particuliers) ne baissaient plus. « On est clairement au bas du cycle », a affirmé Jean-Claude Bassien. Le chiffre d’affaires du groupe s’est érodé de 14 % à 770 millions d’euros. Le promoteur espère repartir de l’avant, notant quelques indices positifs pour l’avenir, notamment le léger reflux des taux de crédit, ou le fait que les réservations reprennent, du fait d’efforts du groupe sur ses prix de vente.
Le plan de restructuration du groupe implique également une décentralisation renforcée et des économies sur les « frais généraux et immobiliers », qui, avec la réduction de la masse salariale, doivent réduire ses coûts de 95 millions d’euros d’ici 2026. Pour pallier la crise dans la promotion immobilière, Nexity s’est engagé dans une diversification, en se lançant dans l’énergie solaire ou les produits d’épargne. Il entend également accélérer son développement dans la transformation d’espaces déjà construits pour devancer les impératifs de zéro artificialisation nette.