L’OIV avait anticipé une chute de la production dans une première estimation en novembre, mais de moindre ampleur (entre 241,7 et 246,6 millions d’hectolitres). Alors que les vendanges s’y terminent, la production dans cette zone devrait rebondir de 5 % en 2024, selon les premières estimations de l’OIV.
Du côté des buveurs, la consommation a reculé l’an dernier de 3 % à 221 millions d’hectolitres, son plus bas niveau depuis 1996, confirmant ainsi une tendance à la baisse depuis 2018 (avec un unique sursaut en 2021). Cette tendance est en partie liée à l’inflation, qui a augmenté les coûts de production et donc les prix de la bouteille ou du cubi de vin, tout en réduisant le pouvoir d’achat des consommateurs.
La moindre demande est également « motivée par les changements démographiques et de mode de vie », a reconnu John Barker. Les Portugais, les Français et les Italiens sont, par habitant, les plus gros consommateurs.
Selon l’OIV, certains acheteurs ont pu être dissuadés par le prix moyen à l’exportation, qui a grimpé à 3,62 euros par litre, un record, et 29 % de plus qu’en 2020. En France, où le gouvernement a subventionné des programmes de distillation et d’arrachage pour faire face à de la surproduction dans certaines régions, la production a baissé de 0,4 %.
Entre des pluies favorisant l’apparition du mildiou dans les régions du centre et du sud, de la grêle et des inondations, le repli « a clairement été lié aux conditions météorologiques », et donc normalement momentané, a-t-il dit.