La Turquie appliquera ces nouvelles mesures de manière stricte jusqu’à ce que le gouvernement israélien autorise un flux ininterrompu d’aide humanitaire vers Gaza, a ajouté le ministère. Le chef de la diplomatie israélienne a dit vouloir « créer des alternatives au commerce avec la Turquie, en se concentrant sur la production locale et les importations en provenance d’autres pays ». Confronté à une colère croissante dans la population turque contre le maintien des relations commerciales avec Israël, le gouvernement turc a restreint début avril les exportations vers Israël de 54 catégories de marchandises, dont des produits composés d’acier, de fer et d’aluminium. Les exportations de la Turquie vers Israël ont représenté 5,43 milliards de dollars en 2023, contre 7,03 milliards en 2022 et 6,36 milliards en 2021, selon l’Union des exportateurs turcs et l’agence de statistiques Turkstat.
« La République de Turquie continuera à soutenir la juste cause de nos frères palestiniens, comme elle l’a fait jusqu’à présent », écrit le ministère turc du Commerce. Recep Tayyip Erdogan, qui a rappelé début novembre l’ambassadeur de Turquie à Tel-Aviv, avait à l’époque jugé impossible de « rompre complètement » avec Israël. Mais les critiques se sont intensifiées en Turquie ces dernières semaines contre la poursuite des échanges commerciaux avec Israël. Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a annoncé mercredi que la Turquie allait se joindre à l’action en justice intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ).