Selon lui, « il ne s’agit pas d’une mission de sauvetage, mais d’une mission de récupération » des cadavres. « Toutes les heures, on entend la roche se briser. C’est comme une bombe ou un coup de feu et les rochers continuent de tomber », a-t-il ajouté. Des responsables d’agences d’aide humanitaire ont toutefois indiqué à l’AFP que nombre d’habitants refusaient de quitter la zone sinistrée dans l’espoir de retrouver des proches disparus.
Ces évacuations interviennent après le gigantesque glissement de terrain qui a anéanti le village de Yambali, dans la province d’Enga, vendredi vers 03h00 (17h00 GMT jeudi), surprenant les habitants dans leur sommeil. Selon les services de secours, plus de 2.000 personnes pourraient avoir été ensevelies, mais jusqu’à présent les sauveteurs n’ont retrouvé que cinq corps, ainsi que la jambe d’un sixième. Le village, qui faisait office de comptoir pour les mineurs cherchant de l’or dans les hautes terres, abritait une population qui pouvait atteindre plus de 4.000 personnes. De nombreuses personnes fuyant les violences tribales récurrentes dans la région s’y sont en outre réfugiées ces dernières années, a relevé Nicholas Booth, un responsable du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
M. Tsaka, qui s’est rendu sur place deux fois, a raconté que les habitants creusent le sol à l’aide de leurs mains pour tenter de retrouver les disparus. Les survivants sont « traumatisés », a poursuivi ce responsable. « Des familles entières ont été ensevelies sous les débris. (…) Chaque habitant de la province d’Enga a un ami ou un membre de sa famille qui a été tué, qui est porté disparu ou qui a été touché par cette tragédie », a-t-il affirmé.