Huit associations et fondations se sont portées partie civile après la diffusion d’images par un membre de One Voice infiltré pendant plusieurs semaines dans l’établissement. Stéphane Lamart, l’une des parties civiles, dénonce : « Ce refuge, c’était le mouroir, le pire endroit sur Terre où les animaux pouvaient aller ». Le gérant du refuge, Noël Azzopardi, a été condamné à douze mois d’emprisonnement avec sursis probatoire pour maltraitance animale. Sur un plan civil, l’association et son dirigeant ont été condamnés à verser plus de 8.000 euros à huit associations et fondations qui s’étaient constituées partie civile : Stéphane Lamart, One Voice, SOS Reptiles, Brigitte Bardot, SPA Paris, Assistance Animaux, 30 millions d’amis, Action Protection Animale.
D’octobre 2022 à février 2023, un membre de One Voice s’était infiltré au sein du refuge comme bénévole et y avait filmé l’état dans lequel étaient hébergés les animaux. L’association avait déposé plainte dans la foulée, dénonçant « un élevage usine camouflé derrière l’appellation trompeuse de refuge », des « animaux en surpopulation » et une « hygiène épouvantable ». Le parquet lui reprochait de nombreuses anomalies, notamment le travail dissimulé par la vente non déclarée de chiens, d’abandon d’animaux domestiques ou tenus en captivité en ne leur prodiguant pas les soins et les conditions d’hébergement adéquats. La détention d’animaux non domestiques sans autorisation et sans être titulaire d’un certificat de capacité a également été relevée, tout comme le dépôt illicite d’ordures et l’exploitation sans enregistrement d’une installation classée pour la protection de l’environnement.
Il y avait de la reproduction dans ce refuge, alors qu’un refuge est censé ne pas faire d’élevage ou de profit sur la cause animale. Noël Azzopardi a dix jours pour faire appel de ce jugement.