Deux facteurs peu propices à la consommation selon les professionnels de l’habillement. « Qui va gagner ? Qui sera heureux ?
Qui va acheter ? », s’interroge Yann Rivoallan, le président de la fédération française du prêt-à-porter féminin. De quoi rendre les professionnels interrogés circonspects.
Il faut dire que ce rendez-vous longtemps très attendu a perdu de son caractère événementiel, avec la multiplication des périodes de promotions tout au long de l’année. Dans une enquête, le SDI (Syndicat des indépendants et des TPE), qui représente 25.000 très petites entreprises, rapporte que 81 % de ses adhérents de l’habillement interrogés estiment que le contexte politique constitue « tout à fait » ou « sans doute » un « frein » à la consommation. « Le début du mois de juin, très mauvais, s’ajoute à un début d’année qui n’est pas très bon », se désole Yohann Petiot.
Selon les premières estimations, le chiffre d’affaires des entreprises du secteur de l’habillement a baissé d’environ 2 % « sur les cinq premiers mois de 2024 par rapport à la même période en 2023 », indique Gildas Minvielle. Yoann Rivoallan veut toutefois espérer un effet de rattrapage, après ce début d’année morose : « avec la météo qui a été maussade, beaucoup d’achats de saison n’ont pas été faits. À lire aussi