D’importantes procédures peuvent sembler spectaculaires pour une simple odeur émanant des WC. Parmi les cas envisagés, la chimie est une possibilité. C’est une arme difficile à mettre en place en raison des connaissances techniques requises pour sa fabrication.
La crainte avec les armes chimiques est qu’elles génèrent une panique et un mouvement de foule, pouvant être plus meurtriers que l’arme elle-même, comme lors de l’attentat dans le métro de Tokyo en 1995, selon Alain Rodier. En général, les transports clos comme le train ou le métro sont des cibles privilégiées par les terroristes, constate-t-il. Si l’arme chimique est ancienne et a vraiment été utilisée à grande échelle lors de la Première Guerre mondiale, le facteur nouveau aujourd’hui est l’accès facilité à l’information par Internet et les réseaux sociaux, souligne Jean Marc Rickli, directeur des risques globaux et émergents au Centre de Politique de sécurité de Genève.
Il note que l’accès à l’information peut également aider à confectionner ces armes et potentiellement découvrir de nouveaux agents grâce à l’intelligence artificielle générative. Cependant, bien que la création de l’arme chimique soit plus accessible aujourd’hui que par le passé, sa production et sa dissémination exigent une certaine expertise.