Nouvelle frappe israélienne sur une école à Gaza : au moins 93 morts

Nouvelle frappe israélienne sur une école à Gaza : au moins 93 morts

Le Hamas a dénoncé un “crime horrible” et une “dangereuse escalade”, tandis qu’Israël a accepté vendredi de reprendre le 15 août les discussions sur une trêve dans la bande de Gaza après un appel pressant des pays médiateurs face au risque d’embrasement entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre. La rapporteure spéciale de l’ONU accuse Israël de “génocide des Palestiniens”. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a fait état de plusieurs frappes ayant ciblé une école coranique et une mosquée, causant la mort de 93 personnes, dont onze enfants et six femmes. Des dizaines de personnes ont été blessées, certaines en soins intensifs, avec de nombreux morceaux de corps non identifiés et des personnes portées disparues.

L’armée israélienne a déclaré avoir frappé avec précision des terroristes du Hamas opérant dans un centre de commandement et de contrôle intégré dans cette école. Les frappes ont eu lieu alors que des personnes faisaient la prière de l’aube, provoquant un massacre avec des corps empilés les uns sur les autres. Jeudi, des frappes israéliennes sur deux écoles de Gaza-Ville avaient fait 18 morts, selon la Défense civile de Gaza. L’armée israélienne avait affirmé que ces établissements abritaient des centres de commandement du Hamas.

Après dix mois de guerre, l’armée israélienne continue à combattre le mouvement islamiste dans le territoire palestinien. L’armée a déclaré être engagée dans des combats dans la région de Khan Younès, la grande ville du sud du territoire réduite en ruines. Elle avait appelé jeudi la population à évacuer des quartiers de l’est de la ville, provoquant un nouvel exode de civils. La guerre a fait, selon le Hamas, près de 40 000 morts dans le petit territoire palestinien assiégé, où la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés.

Elle a exacerbé les tensions entre l’Iran et ses alliés, notamment le Hamas et le Hezbollah libanais, d’une part, et Israël de l’autre. Les craintes d’un embrasement ont redoublé après l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et du chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, attribués à Israël. Les trois pays médiateurs, Qatar, États-Unis et Égypte, ont appelé à la reprise des discussions en vue d’une trêve, indiquant qu’un accord-cadre était “maintenant sur la table. Israël a accepté l’envoi d’une “délégation de négociateurs”, tandis que le Hamas n’a pas encore donné sa réponse.

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