La situation actuelle devrait susciter des préoccupations. L’épidémie en cours, qui a commencé en RDC et qui est pour le moment limitée à l’Afrique, présente des spécificités, en particulier un virus plus contagieux et dangereux.
Elle est causée par le clade 1 et une variante encore plus dangereuse, le clade 1b, avec un taux de mortalité estimé à 3,6 %. Depuis janvier 2022, un total de 38 465 cas de cette maladie, anciennement connue sous le nom de variole du singe, ont été recensés dans 16 pays africains, entraînant 1 456 décès.
Les données publiées la semaine dernière par l’agence de santé Africa CDC montrent une augmentation de 160 % des cas en 2024 par rapport à l’année précédente. Il est essentiel de continuer à investir dans la capacité de diagnostic, la réponse de santé publique, l’aide au traitement et la vaccination.
Comme l’a souligné Marion Koopmans, professeur à l’université néerlandaise Erasmus de Rotterdam, cela ne sera pas facile. Découvert pour la première fois chez des humains en 1970 en RDC, le mpox est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme, mais peut également se transmettre par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus.
La variante 1b provoque des éruptions cutanées sur tout le corps, contrairement aux souches précédentes qui étaient caractérisées par des éruptions et des lésions localisées, sur la bouche, le visage ou les parties génitales.