Les ventes du secteur ont totalisé 3,4 milliards d’euros en France en 2023, pièces et entretien compris, soit une baisse de 5,5 % par rapport à l’année précédente, selon le 25e Observatoire du cycle. L’Union sport et cycle (USC), organisation professionnelle d’entreprises de la filière sport, présentait lundi ce rapport à la profession réunie au salon Vélo in Paris, entre vélos pliants, cargo et modèles électriques surpuissants.
En 2022, la baisse du nombre total de vélos vendus avait été compensée en valeur par la hausse des ventes de vélos électriques, dont les prix sont plus élevés. « L’usage du vélo est en croissance continue, mais les ventes sont en baisse (…) On est dans une phase de consolidation après le boom du Covid », a décrit Jérôme Valentin, vice-président de l’USC, lors d’une conférence de presse.
C’est le premier recul pour l’électrique depuis treize ans. Deux niches poursuivent leur ascension : les vélos de course et surtout le « gravel », des vélos rapides adaptés aux chemins et très à la mode.
Une bulle s’était formée sur le marché du vélo pendant la pandémie. La demande avait explosé et l’industrie comme la logistique avaient eu du mal à répondre à ces nouveaux clients.
Beaucoup de vélos avaient alors été fabriqués, mais la demande a chuté subitement fin 2022, dans un contexte économique devenu difficile. « C’est toute la planète qui est + overdosée + de vélos aujourd’hui.
Il faut que nous nous adaptions à cette surprise », a commenté Denis Briscadieu, du groupe Cyclelab (magasins Culture Vélo). Avec ces reculs, la France est dans la moyenne par rapport à ses voisins européens.
Parallèlement, la production française de vélos a baissé de 24 %, à 645.000 unités, en misant sur les ventes d’électriques et de haut de gamme. Il faudra maintenir l’effort : l’industrie française s’est donné un objectif de 1,4 million d’unités en 2027.