Le mépris continu de la Russie envers ses obligations en vertu de la CIAC est mis en parallèle avec les attaques au poison contre Alexeï Navalny et Sergueï et Ioulia Skripal avec des agents neurotoxiques de type Novichok, selon Washington. L’ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia Skripal avaient été empoisonnés en Angleterre en 2018. La Russie a prétendu jadis ne plus posséder d’arsenal chimique militaire, mais elle fait face à des pressions pour davantage de transparence quant à l’utilisation d’armes toxiques dont elle est accusée. Selon les Instituts nationaux de la santé (NIH), la chloropicrine est un produit chimique qui a été utilisé comme agent de guerre et comme pesticide, présentant un risque pour la santé en cas d’inhalation.
Outre des entreprises russes de la défense, ces sanctions concernent également plusieurs unités de recherche et entreprises impliquées dans les programmes d’armes chimiques et biologiques russes. Parmi les entreprises étrangères visées, 16 sont chinoises ou hongkongaises, pour la plupart accusées d’aider la Russie à se procurer des composants généralement interdits, ainsi que deux d’entre elles d’avoir fourni les matériaux nécessaires à la production de munitions. Les sanctions touchent des entreprises de cinq autres pays : les Émirats arabes unis, la Turquie et l’Azerbaïdjan, ainsi que deux membres de l’Union européenne, la Belgique et la Slovaquie. Enfin, les sanctions touchent également les infrastructures de gaz et pétrole russes, alors que Moscou cherche à développer celles qui lui permettraient d’exporter plus facilement ses hydrocarbures, notamment vers la Chine.