Au bord de la faillite, le fonds de dette Alcentra en a pris le contrôle et organise sa vente à la découpe », a écrit l’élu dans un message sur X. Selon lui, les deux co-fondateurs de l’entreprise, dont son patron Christophe Durieux débarqué en avril, « ont donné priorité à leur intérêt personnel » avant la prise de contrôle du groupe par Alcentra. Gérants de sociétés civiles immobilières (SCI) auxquels le groupe de crèches payait des loyers, le duo de fondateurs a décidé « le versement intégral des loyers dus aux SCI » par People & Baby au détriment des autres créanciers, et « alors que le versement des salaires n’était pas assuré à moyen terme », a expliqué William Martinet à l’AFP. Contacté par l’AFP, Christophe Durieux s’est dit « très étonné de ces allégations, parfaitement erronées ou tronquées ».
« Nous allons apporter aux parlementaires une réponse précise. Nous avons toujours dirigé le groupe dans l’intérêt des enfants, du projet éducatif et des familles », a-t-il assuré dans une déclaration. La société traverse actuellement une période de transition suite au changement de direction.
La priorité absolue est de maintenir les meilleures conditions d’accueil pour les enfants, leurs familles et tous les professionnels impliqués », a réagi de son côté la nouvelle direction du groupe. William Martinet, membre de la Commission d’enquête parlementaire sur les crèches dont il n’a cependant pas souhaité endosser le rapport final, affirme avoir obtenu ces informations par une source interne au groupe, et les avoir confirmées lors de l’audition à huis clos du fonds Alcentra par la commission d’enquête. Alcentra a pris fin avril le contrôle du groupe People & Baby, surendetté, et évincé Christophe Durieux de la direction du groupe.
People & Baby, l’un des quatre grands groupes de crèches privées, avait fait appel en 2018 à ce fonds d’investissement anglo-saxon pour financer à hauteur de 500 millions d’euros son développement.