C’est une décision bien décevante au regard des réquisitions », a réagi l’avocate de trois des six parties civiles, Elodie Maumont. « Il ne s’agit pas de gestes accidentels : les mains sont posées sur des endroits sexués », avait estimé l’avocate générale à l’audience du 1er février, rappelant « la position d’autorité indiscutable », selon elle, du prévenu sur les victimes. C’est au cours de ces rendez-vous que certaines auraient subi des attouchements au niveau de la poitrine, des cuisses, du ventre, voire du pubis. Le dentiste avait été condamné en mars 2022 à une peine de dix mois d’emprisonnement avec sursis pour des faits similaires.
Sa condamnation avait entraîné sa perte de grade et donc, comme le prévoit le code de la défense, sa radiation d’office, ainsi que l’interdiction d’exercer pendant deux ans et son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Le médecin avait interjeté appel et la juridiction messine avait finalement décidé de le relaxer en juillet 2023. De nouvelles plaintes avaient été déposées à l’issue de ces deux audiences, donnant lieu à un nouveau procès.