Les manifestants brandissaient des drapeaux iraniens et du Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran. Certains d’entre eux exhibaient le portrait du général Qassem Soleimani, l’architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, tué en janvier 2020 par une frappe américaine en Irak. Les dirigeants iraniens, dont le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, avaient promis de « punir » Israël après la frappe imputée à Israël ayant visé le consulat iranien à Damas et tué sept militaires iraniens le 1er avril. Une immense banderole avait été suspendue depuis quelques jours sur un immeuble de la place Palestine pour appeler, en hébreu, les Israéliens à se « mettre à l’abri ».
Dans la nuit, une nouvelle fresque murale a été dévoilée sur la place. Elle montre un drapeau israélien déchiré avec des missiles en arrière-plan, avec comme slogan menaçant : « La prochaine gifle sera plus violente ». Le calme régnait par contre dans les autres quartiers de l’immense capitale, où des files d’attente se sont formées à certaines stations-service afin de remplir les réservoirs par mesure de précaution. Le lancement de drones et de missiles vers Israël a en outre été salué autour de la tombe du général Soleimani à Kerman, dans le Sud, ainsi que dans les villes de Tabriz, Kermanshah ou Ahvaz.
Dans ce climat d’inquiétude et d’incertitude, le rial, la monnaie nationale, est tombé samedi à un plus bas historique, à environ 650 000 pour un dollar sur le marché parallèle.