Le système digestif des personnes atteintes de ce syndrome produit de l’éthanol endogène lors de l’ingestion d’aliments riches en glucides tels que le pain ou les pâtes. Laurent Beaugerie, professeur en gastro-entérologie à l’hôpital Saint-Antoine, explique que trois facteurs doivent être réunis pour que l’alcool se forme : un excès de sucre, un excès de levure et une maladie préexistante.
Chez ces patients, le système digestif produit de l’éthanol en interne lors de la consommation d’aliments riches en glucides tels que le pain, les pâtes ou les pommes de terre. La fermentation du sucre en alcool se fait par l’intermédiaire de levures, notamment le candida albicans et le saccharomyces cerevisiae.
Cette production d’alcool est causée par certaines maladies digestives ou un déséquilibre de la flore intestinale. En effet, chez les personnes atteintes du syndrome d’auto-brasserie, les sucres arrivent en grande quantité dans la partie droite du côlon, soit parce qu’elles ont consommé de grandes quantités de sucre, soit en raison d’un court-circuit après une opération de l’intestin.
Un excès de sucre et de levures dans la partie droite du gros intestin peut exceptionnellement entraîner la production d’alcool. Cela peut causer des symptômes similaires à l’ivresse chez les personnes souffrant du syndrome d’auto-brasserie, tels que des maux de tête, des nausées et de la fatigue.
À long terme, un taux élevé d’alcool peut entraîner des complications telles que la cirrhose, l’hypertension artérielle, les cancers et l’hépatite, ainsi que des problèmes sociaux et de comportement. Pour traiter ce syndrome, il est recommandé de limiter l’apport en sucre et de réduire la quantité de levures pathogènes dans la flore intestinale en utilisant des antifongiques ou des probiotiques tels que les lactobacilles.