La levée de ces mesures d’exception doit permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS (principale composante indépendantiste) et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d’appeler à leur levée, a expliqué la présidence. Et même si la nuit de dimanche à lundi a été relativement calme, l’aéroport international va rester fermé aux vols commerciaux au moins jusqu’au 2 juin.
Les partisans de l’indépendance jugent que ce texte risque de « minoriser » encore plus le peuple autochtone kanak. Malgré des tensions encore vives, le Président a décidé pour le moment de ne pas reconduire l’état d’urgence.
Le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) a de son côté samedi renouvelé « son appel au calme » et demandé de « desserrer l’étau sur les principaux axes de circulation ». Cette mission « se tient prête à travailler avec les élus pour établir un accord global » autour du dégel du corps électoral, a insisté la présidence.
Parallèlement, l’Elysée a annoncé l’envoi « dans les prochaines heures » de « 7 unités de forces mobiles supplémentaires, soit 480 gendarmes mobiles ». Au total, ce sont quelque 3.500 effectifs qui sont déployés sur l’archipel où deux gendarmes sont morts durant les émeutes.