Il a expliqué à l’audience qu’il voulait s’acheter un sandwich. Il avait l’obligation de pointer au commissariat le jour du passage de la flamme car il était décrit comme issu de la mouvance islamiste et était particulièrement surveillé par le ministère de l’Intérieur. Après avoir satisfait à cette obligation jeudi soir, il s’est dirigé vers le centre-ville de Bordeaux, qui lui était interdit.
Il a expliqué à l’audience sa présence en parlant de son envie de manger un kebab. Le prévenu avait déjà été condamné à deux reprises pour des faits graves et connaissait les règles du jeu, a rappelé la procureure de la République à Bordeaux. Sa défense a souligné une “sanction adaptée à l’infraction reprochée, d’une gravité toute relative”.
Un autre prévenu visé par une “Micas” et interpellé jeudi à Pessac, dans le périmètre de passage de la flamme, a été condamné pour sa part à 960 euros d’amende. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur publié vendredi, 77 mesures de ce type sont en cours. Ce n’était pas pour contempler la flamme, mais pour s’acheter un sandwich, a-t-il expliqué à l’audience.
Après avoir satisfait à l’obligation de pointer au commissariat, il s’est dirigé vers le centre-ville de Bordeaux, ce qui lui était interdit. La procureure de la République à Bordeaux a rappelé les condamnations antérieures du prévenu et souligné qu’il connaissait les règles du jeu. Selon elle, il ne faut pas brandir de sabre de bois et la justice doit être un élément d’autorité.