Il s’agit de la première attaque directe jamais menée par la République islamique d’Iran contre le territoire d’Israël, son ennemi juré. Rentré à la Maison-Blanche en fin de journée, Joe Biden a aussitôt rejoint le bureau ovale pour ensuite participer à la réunion de crise dans une salle hautement sécurisée avec ses principaux responsables, notamment le ministre de la Défense Lloyd Austin, le secrétaire d’Etat Antony Blinken et le chef de la CIA William Burns, a précisé la Maison-Blanche.
Peu avant la première réaction directe de Joe Biden, un responsable du ministère de la Défense a annoncé que les forces américaines positionnées au Moyen-Orient abattent actuellement « des drones lancés par l’Iran et ciblant Israël ». « Nos forces restent positionnées pour fournir un soutien défensif supplémentaire et pour protéger les forces américaines opérant dans la région », a ajouté ce responsable sous couvert de l’anonymat.
L’attaque iranienne contre Israël montre la « grande faiblesse » des Etats-Unis sous le président démocrate Joe Biden, a-t-il fustigé lors d’un meeting en Pennsylvanie. L’ancien locataire de la Maison-Blanche a assuré que « cela ne se serait pas produit si nous étions aux commandes ».
« Vous le savez, ils le savent, tout le monde sait ». Le 3 avril, le Guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, avait juré qu’Israël serait « giflé » après les frappes aériennes qui lui ont été imputées sur l’annexe consulaire de l’ambassade iranienne à Damas.
Sept Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, avaient été tués. Téhéran a donc mis sa menace à exécution.
L’Iran a pour cela lancé samedi « depuis son territoire » une attaque de drones contre l’Etat hébreu, a annoncé le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari dans une allocution télévisée peu après 23 heures.