La tauromachie : débat passionné en Espagne après la suppression d’un prix de corrida.

La tauromachie : débat passionné en Espagne après la suppression d’un prix de corrida.

La décision a été révélée par le ministre de la Culture, Ernest Urtasun. « Il ne nous semblait pas pertinent de maintenir un prix qui récompense une forme de maltraitance animale alors qu’une majorité d’Espagnols (…) s’inquiète de plus en plus » du bien-être animal, a-t-il dit sur la chaîne de télévision La Sexta.

L’annonce de la suppression de ce prix a fait l’effet d’une bombe en Espagne où elle s’est immédiatement retrouvée au centre du débat public. Le Parti populaire (PP, droite), la principale formation d’opposition, s’est empressé de promettre de rétablir ce prix s’il revenait au pouvoir.

Ces derniers mettent en avant son inscription en 2013 par un gouvernement conservateur sur la liste du « patrimoine culturel immatériel » de l’Espagne. C’est au nom de cette inscription que le ministère de la Culture remet, comme pour la littérature ou la poésie, ce prix national depuis 2013.

Doté de 30.000 euros, cette récompense qui a été créée en 2011 par un exécutif socialiste, a été décernée à des toreros de renom, à l’instar de Julián López, dit « El Juli », ou encore d’Enrique Ponce. Une partie de la gauche espagnole rejette en revanche son caractère culturel et le gouvernement de Pedro Sánchez, poussé par l’extrême gauche, avait voulu exclure en 2021 les corridas du « chèque culture » offert aux jeunes de 18 ans.

Selon les derniers chiffres du ministère de la Culture, seul 1,9 % des Espagnols a assisté à une corrida pendant la saison 2021-2022.

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